Les Seigneurs des quatre vents

Dans les recueils druidiques, cachés au plus profond des bois, gravés dans le bois, se trouvent maintes légendes. Très peu d’entre elles sont connues, car peu sont les druides enclins à dispenser leur savoir secret. Parmi celles qui ont été entendues par les plus communs des hommes, il y a la légende des quatre grands oiseaux cardinaux. Maitres des airs, leur origine est inconnue même des plus sages, mais il est dit qu’ils sont venus un jour, chacun de leurs côtés.

Le Tramontane provenait du Nord, amenant avec lui le froid et le blizzard. Il arriva le premier, et son plumage gelé étincelait dans le ciel comme un joyau. La neige engloutit les terres.

Le Khamsin vint en deuxième, du Sud. De ses ailes rayonnait la chaleur des dunes du désert. Quand il battait des ailes, des flammes incandescentes jaillissaient. La sécheresse s’abattit.

Le Rukh arriva de l’Est, ses ailes chargées de nuages. D’immenses orages éclatèrent, la pluie battit le sol, et les éclairs illuminèrent le ciel. Les inondations étaient partout.

Finalement, le Ponant vint décharger sa douce brise chargée de pollen, symbole de renouveau. Les fleurs se mirent à recouvrirent la terre, et la fertilité domina sur la terre comme sur les mers.

Un affrontement gigantesque eut lieu entre les quatre oiseaux, chacun voulait régner sur le monde. La terre fut ravagée, les mers retournées sans dessus-dessous. Le chaos prédomina.

Comme tous étaient de forces égales, aucun ne pouvait s’élever au-dessus des autres. C’est ainsi que d’un commun accord, les quatre Seigneurs des vents repartirent d’où ils étaient venus. Chacun aurait le droit d’administrer le climat pendant le quart de chaque année, afin d’assurer un certain équilibre. Depuis, aucun des oiseaux ne manqua à sa promesse et l’entente resta inviolée.

C’est aux oiseaux cardinaux que certains attribuent le cycle des saisons. Malheureusement pour nous, aucun mortel encore vivant n’a eu la chance d’apercevoir le brillant plumage de l’un de ces seigneurs des cieux …

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